Un plan à 3,4 milliards

Après un diagnostic alarmant pointant un "vrai handicap d'organisation", Emmanuel Macron a présenté la cinquantaine de mesures de son plan santé.
Emmanuel Macron a présenté mardi une réforme censée renforcer l'offre de soins « pour les 50 années à venir ». Cet acte II de la rentrée sociale du président comporte une cinquantaine de mesures, dont la suppression de l'emblématique numerus clausus et de la première année commune aux études de santé.
> Plus de moyens. Les crédits de l'assurance-maladie augmenteront de 2,5% l'an prochain, soit près de 400 millions d'euros supplémentaires. Le plan global sera doté de 3,4 milliards d'euros d'ici 2022.
Consultations sans rendez-vous jusqu'à 20 heures

Dans le détail, près de 1,6 milliard d'euros seront consacrés à « la structuration des soins dans les territoires », 920 millions à l'investissement hospitalier, 500 millions à la « transformation numérique » et 420 millions à « l'évolution des métiers et des formations ». 
Ces moyens financeront la création de 4.000 postes d'« assistants médicaux », censés « décharger » les médecins des tâches administratives et de certains actes simples. Avec ce temps médical « regagné », ils seront priés d'accepter de nouveaux patients et d'assurer des consultations sans rendez-vous en journée, jusqu'à 20 heures.
> Une autre médecine des territoires. Emmanuel Macron souhaite que « l'exercice isolé » de la médecine de ville « disparaisse » d'ici à la fin de son quinquennat. Il a confirmé souhaiter que « dès 2019, 400 postes supplémentaires de médecins généralistes à exercice partagé ville-hôpital puissent être financés dans les territoires prioritaires ». Les services d'urgence doivent progressivement être réservés aux « urgences vitales », a avancé le président, en reconnaissant dans les récents dysfonctionnements du Samu la responsabilité d'une mauvaise organisation.
> Une carte hospitalière rebattue. « Certaines activités devront fermer », a prévenu Emmanuel Macron. Un « label » d'hôpital de proximité sera créé pour 500 à 600 établissements qui accueilleront médecine générale, polyvalente, gériatrique et soins de suite, avec des plateaux techniques de biologie, d'imagerie ou de télé médecine. Les blocs chirurgicaux et les maternités seront regroupés dans les plus gros établissements.
> Économiser sur les actes « inutiles ». Dès 2019, pour des maladies chroniques comme le diabète et l'insuffisance rénale, hôpitaux et professionnels de santé libéraux devront se coordonner et partager une rémunération forfaitaire, pour éviter les dérives dues à la très décriée tarification à l'activité.

https://www.centre-presse.fr/article-627286-un-plan-a-milliards.html

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