Diabète : entre 5 et 10 % des malades présentent des lésions de pied et risquent une amputation (spécialiste)

Entre cinq et dix pour cent des diabétiques présentent des lésions de pied et 8 % parmi ces cas  subissent une amputation du membre inférieur, a déclaré jeudi à Oran le Dr. Talha Kheira, chef de service endocrinologie du CHU de Sidi Bel-Abbès 
Intervenant lors d’une rencontre régionale sur le traitement et prise en charge de l’ulcère du pied diabétique, cette spécialiste a mis en exergue le problème majeur que pose le diabète aussi bien pour la santé publique, l’économie du pays et la société toute entière.
"Notre pays compte actuellement 3,5 millions de diabétiques et entre 5 à 10 PC de ces malades présentent des lésions de pied conduisant, dans 8 PC des cas, à une amputation du membre inférieur", a-t-elle indiqué, ajoutant que l’Algérie n’échappe pas à cette propagation effrénée de cette maladie puisque "toutes les 10 secondes, on enregistre, à travers le monde, un décès dû au diabète et deux nouveaux cas de cette pathologie".
Pour cette praticienne, la lésion du pied du diabétique "rassemble toutes les complications de cette maladie". Elle a plaidé pour "une approche et une concertation  multidisciplinaires pour éviter au malade la pire des solutions, l’amputation".  
Cet avis est largement partagé par les autres intervenants, à l’exemple du Professeur Bouayad Mohamed Nadjib, chef du service chirurgie vasculaire de l’EHU "1er novembre" d’Oran, du Professeur Tabeti, chef du service orthopédie traumatologie du CHU de SBA ou encore du Dr. Meliani Benyekhlef, du service de chirurgie générale de l’hôpital militaire d’Oran.  
Ces spécialistes ont souligné la vulnérabilité du diabétique, chez qui, "une lésion aussi banale soit-elle, mal prise en charge et mal traitée, peut conduire à une véritable catastrophe".   Ils ont mis en exergue l’importance de la prévention antérieure et postérieure à l’acte chirurgical et la nécessité d’éduquer et de sensibiliser le malade sur les gestes élémentaires qu’il doit respecter pour éviter une complication voire une aggravation de son cas pouvant conduire à la solution tant crainte par le malade, l’amputation, qui signifie aussi pour le médecin, un échec de l’approche et du traitement préconisé.          
Cette rencontre régionale a été organisée par les laboratoires "Lad Pharma" à destination des spécialistes, praticiens et des associations de diabétiques de la région Ouest du pays.   Dans une déclaration à l’APS, le directeur exécutif de "Lad Pharma", M. Haider, a indiqué que cette rencontre a un but de communication. "Il s’agit de montrer, témoignages de praticiens à l’appui, l’efficacité du produit que nous avons mis sur le marché en 2008, qui est considéré comme la seule alternative actuelle pour éviter l’amputation du pied diabétique", a-t-il expliqué.   
Ce produit, fruit d'une collaboration algéro-cubaine entre Lad-Pharma et Heberbiotec, disponible uniquement au niveau des hôpitaux, stimule la granulation et accélère la ré-épithélialisation de l’ulcère diabétique, diminue le temps de cicatrisation et diminue le nombre de débridements chirurgicaux et des récurrences locales.   
M. Haïder a émis le vœu de voir ce produit, fabriqué à l’usine de cette entreprise à Blida, disponible dans les officines et être à la disposition des malades, en dépit de son coût excessif (29.900 dinars l’unité), sachant qu’une cure nécessite en moyenne 15 injections selon le même responsable.  "Nous sommes en contact avec les autorités concernées pour que ce médicament puisse être remboursé par la sécurité sociale", a-t-il ajouté.

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