Cellectis mise sur diabète et leucémie

Par Catherine Ducruet | 02/05 | 07:00


La biotech française se focalise sur un nombre plus réduit de projets.
Elle vise l'équilibre des comptes en 2014.

Si 2012 s'est encore soldé pour Cellectis par des pertes (- 22,2 millions d'euros), la biotech française a largement clarifié sa stratégie. L'entreprise, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 21 millions d'euros, s'est réorganisée autour de trois pôles : outils et services, plantes et un pôle thérapeutique. Et elle a renoncé à une valorisation tous azimuts de ses technologies pour se focaliser sur quelques projets - 18 au lieu de 63 - ayant un potentiel important.

Thérapie cellulaire du diabète de type I

Bien que sa rentabilité ne soit envisageable qu'à long terme, le pôle thérapeutique est au centre des préoccupations de Cellectis avec la constitution d'une plate-forme technologique autour des cellules T, des globules blancs qui, une fois retravaillés, pourront être utilisés pour soigner certaines leucémies (voir « Les Echos » du 19 décembre 2012). Les essais cliniques devraient commencer en 2015. En rachetant en 2011 le suédois Cellartis, spécialiste des cellules souches, Cellectis a aussi hérité d'un accord avec le danois Novo Nordisk pour développer un traitement de thérapie cellulaire du diabète de type I. Il s'agit de mettre au point des cellules pancréatiques (celles qui fabriquent l'insuline qui manque aux diabétiques) utilisables à l'échelle industrielle. Là aussi, les premières études chez l'homme pourraient intervenir en 2015.
Le pôle plantes devrait dégager une rentabilité plus rapidement. Cellectis dispose déjà d'accords avec les grands semenciers comme Monsanto ou Syngenta qui utilisent ses technologies, mais ce sont ses deux programmes internes pour l'amélioration de la pomme de terre et du soja qui devraient générer le plus de valeur. La société vise l'équilibre de ses comptes en 2014.
C. D., Les Echos
Écrit par Catherine DUCRUET 
Journaliste 

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