5E SOMMET NATIONAL SUR CETTE MALADIE 10% d'Algériens sont diabétiques

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Des spécialistes appellent le gouvernement à agir vite avant qu'il ne soit trop tard.

Le diabète est un sérieux problème de santé publique au vu de ses conséquences néfastes causant un taux élevé de mortalité parmi la population atteinte. En Algérie, la situation s'aggrave de plus en plus en l'absence d'un programme national de prévention.
C'est ce qu'ont affirmé, hier à Alger, des spécialistes ayant participé au 5e Sommet national sur le diabète, intitulé «La face cachée du diabète». Le Pr Brouri, médecin interniste et consultation douleur à l'EHS de Birtraria, a indiqué qu'une étude menée récemment à Constantine a affirmé que plus de 16% de la population adulte dans cette ville sont atteints de diabète.
En l'absence d'une étude nationale fiable, les spécialistes croient que ce taux oscille entre 8% et 10% au niveau national. Ces chiffres alarmants font peur! Il faut agir très vite. «Le gouvernement doit s'engager très rapidement dans une politique de prévention pour éviter une véritable catastrophe humaine», a souligné le Pr Brouri en expliquant: «On est très en retard. On a perdu beaucoup de temps et on a échoué parce qu'on n'a jamais mis en place des programmes réels.» Toutefois, il n'est pas trop tard pour agir en mettant en place une politique de prévention pour éviter d'arriver à des stades très avancés. Il a aussi proposé de développer des cliniques d'activités physiques. Quant au Dr Samir Aouiche, médecin diabétologue au sein du service de diabétologie au CHU Mustapha-Pacha, en Algérie, 90% des diabétiques sont de type 2! et 50% des patients souffrent des complications après 15 ans du déclenchement de leur maladie, entre autres, la douleur neuropathique dont 25% des patients en souffrent. Cette pathologie nécessite une prise en charge pluridisciplinaire.
Il est donc question de comment prendre en charge les patients, notamment sur le plan psychologique. C'est dire comment pouvons-nous assurer la prise en charge des patients, sachant que les symptômes ne sont pas clairs.
Dans ce cas, le grand challenge est comment prévenir les complications? Cette rencontre qui a connu la participation d'environ 250 médecins, diabétologues, généralistes, prenant en charge des diabétiques et des internistes est ainsi une occasion pour discuter sur les meilleurs méthodes de diagnostic efficace et comment le traiter ainsi que les mesures à prendre avant d'arriver au traitement pharmacologique.
Il est question d'attirer l'attention des professionnels de la santé sur le fait de traiter au-delà du diabète, les maladies liées à cette pathologie comme la dyslipidémie, ou encore les douleurs neuropathiques et l'hypertension artérielle qui peuvent, elles aussi, avoir un impact grave sur la santé du diabétique et sa qualité de vie.
Il convient, par ailleurs, de noter qu'aujourd'hui, plus de 371 millions de patients dans le monde souffrent du diabète. Ces personnes diabétiques présentent un risque accru de développer de graves complications de santé.
En détails, la prévalence du diabète est de 15% au Moyen-Orient et un peu plus de 10% en Afrique. Il est à noter également qu'entre 60% et 70% des personnes souffrant de diabète présentent une lésion nerveuse d'origine diabétique.
De ce fait, les spécialistes ont insisté sur le fait que tous les patients souffrant de diabète doivent faire l'objet d'un dépistage de la douleur neuropathique diabétique dans le cadre du diagnostic d'un diabète de type 2.
Ainsi, chaque patient diabétique ayant plus de 40 ans présentant un facteur de risque de maladies cardiovasculaires ou plusieurs doit suivre un traitement par statines. Un contrôle régulier est indispensable pour toute personne diabétique pour détecter toute complication éventuelle

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