Diabete et antidepresseurs : savoir lire, pour mieux se soigner


Le vendredi 29 mars 2013 à 14:52:21

La 'littérature médicale', une prose imbuvable, mais indispensable.

Une étude vient de révéler que les patients diabétiques adultes qui ne comprennent pas les informations premières sur la santé, sont susceptibles de moins se gaver d'anti-dépresseurs. Pour les chercheurs, ce sujet est particulièrement important, parce que le traitement pour le diabète est souvent long, et nécessite un suivi sur le long terme, avec de multiples médicaments. 


Illegal Drug Addiction and Substance Abuse
epSos.de, (CC BY 2.0)


Durant 12 mois, 1366 patients ont été suivis pour les besoins de cette enquête. Point commun : il leur avait été prescrit un antidépresseur. Et ceux qui avaient une mauvaise connaissance de la « littérature médicale » ont bien moins suivi leur traitement. 

Une grande première dans le domaine médical : les capacités lectures et de compréhension des posologies impactent nettement le suivi des traitements. Près de 72 % des sujets étudiés présentaient ce ‘symptôme', variables selon l'origine sociale, le niveau d'étude (évidemment), et l'origine ethnique. 

Près de 43 % des patients n'ont en effet pas renouvelé leur ordonnance, et les deux tiers des personnes ont arrêté leur traitement avant la fin de l'étude. Or, dans le cadre du traitement du diabète, les médecins doivent donc avoir conscience qu'un traitement par antidépresseur, s'il permet d'accompagner le patient, nécessite un suivi plus strict. 

C'est donc autant un défaut de connaissances médicales, qu'une mauvaise lecture des informations associées au médicament, qui entraînent une mauvaise gestion des problèmes de santé. L'étude cite ainsi le diabète, les insuffisances cardiaques ou même le VIH. La question de savoir si les informations transmises aux patients sont bien suivies est donc réglée. 

Or, dans les différents cas évoqués, la prise d'antidépresseurs est importante : les risques de faire une dépression sont deux fois plus forts pour les adultes atteints de diabète. 

Gare, donc, pour les écrivains : dans une étude d'octobre 2012, il était fait état de ce que l'écriture menace la santé. Les chercheurs se sont penchés sur le temps passé devant un ordinateur, ou assis à un bureau, et en ont conclu que les personnes avaient des risques plus élevés de faire du diabète, d'avoir des maladies cardiaques et d'autres qui induiraient la mort, inéluctablement. Un mode de vie sédentaire nuisible, et qui est évidemment le propre de l'écrivain, penché sur son clavier, le nez écrasé sur son écran. 

De son côté, l'organisation Reading Agency, cherche à mettre en relation des communautés locales et des bibliothèques, pour offrir les meilleures solutions aux personnes qui souhaitent trouver de quoi lire. En l'état, le programme d'aides aux malades va se consacrer à trouver pour les six millions de personnes souffrant d'anxiété et de dépression, des livres susceptibles de leur venir en aide. 

« Il existe un constat de plus en plus évident, qui montre que l'auto-assistance par la lecture peut aider les personnes atteintes de certains troubles de santé mentale, à aller mieux. » Ainsi, une trentaine de titres « délivrés sur ordonnance » (sic !) propose de s'épanouir et de guérir en parallèle. 




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