Selon L’Etude DAWN2 : Le fardeau du diabète touche autant les personnes atteintes que leurs familles

Près de 78% des familles de diabétiques en Algérie sont anxieuses à l’idée de voir leur proche développer des complications graves, relèvent les résultats d'une étude «Diabetes Attitudes, Wishes and Needs 2» (DAWN2) (Attitudes, Souhaits et Besoins des personnes ayant un diabète), publiés récemment. Menée en 2012 dans 17 pays, dont l'Algérie, et sur 4 continents, cette étude apporte des données scientifiques nouvelles et importantes sur le poids que fait peser la pandémie de diabète sur les familles des personnes atteintes de cette maladie et sur les lacunes des systèmes de santé actuels. Les implications sociétales de ces résultats sont significatives, et les résultats DAWN2 devraient, selon les initiateurs de l'étude, inciter et pousser les décideurs politiques, les professionnels de santé et les associations de patients à travailler ensemble pour améliorer l'éducation et le soutien tant aux personnes ayant un diabète qu’à leurs familles et à leurs proches. Ainsi, des membres de la famille des personnes ayant un diabète ont été interrogés — aux côtés de personnes diabétiques, d’infirmiers, de diététiciens, de médecins généralistes et de spécialistes — afin de pouvoir trouver de nouvelles façons de diminuer le fardeau de la maladie. En effet, les premiers résultats révèlent que 23 % des familles de diabétiques en Algérie subissent l’impact financier négatif de la maladie. L’étude avance le chiffre de 66% des membres de la famille des personnes ayant un diabète traité avec de l’insuline qui craignent que leur proche présente des épisodes hypoglycémiques nocturnes — ce pourcentage étant de 89% en Algérie.
En Algérie, 63% des membres de la famille n’ont jamais participé à un programme d’éducation sur le diabète, et ce malgré le fait que 70% des professionnels de santé dans le domaine du diabète affirment que la participation des membres de la famille est un élément essentiel pour une bonne prise en charge du diabète, font ressortir les premiers éléments de l’étude, ajoutant que 23% des membres de la famille disent pâtir de l’impact financier négatif du diabète d’un des leurs.
Salima Ettouahria
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