DIABÈTE: Quand la testostérone diminue, le risque de diabète augmente

De faibles niveaux de testostérone met les hommes à risque de développer un diabète, indépendamment de leur pods ou d'un surpoids, selon cette étude de l'Université d'Edimbourg. Ces résultats publiés dans l’édition de mai de la revue Diabetes peuvent contribuer à expliquer pourquoi les hommes plus âgés sont plus à risque de diabète, les niveaux de testostérone chez les hommes déclinant avec l’âge. C’est aussi une étape prometteuse de nouveaux traitements complémentaires du diabète pour les hommes plus âgés.


Les scientifiques constatent que des niveaux diminués de testostérone dans les tissus adipeux sont liés à une résistance à l'insuline, l'hormone qui contrôle les niveaux de sucre dans le sang. La testostérone est présente dans tout le corps et des niveaux faibles de testostérone ont déjà été associés à l'obésité, un facteur de risque reconnu de diabète. La testostérone agit sur les cellules adipeuses par l’intermédiaire des récepteurs des androgènes qui permettent à la testostérone d’activer les gènes liés à l'obésité et au diabète. Cette recherche menée sur des souris, avec une fonction déficiente de la testostérone dans les tissus adipeux, montre que ces souris modèles deviennent plus résistantes à l'insuline, indépendamment de leur poids corporel, que les souris chez qui cette fonction reste active


Le taux de testostérone, un facteur indépendant de diabète de type 2 : Le Dr Kerry McInnes endocrinologue à l'Université de l'Unité d'Edimbourg et co-auteur de l’étude explique : «Nous savions que les hommes avec des niveaux faibles de testostérone sont plus susceptibles de devenir obèses et de développer le diabète Cette étude montre que la baisse de la  testostérone est un facteur de risque de diabète, indépendamment du poids du sujet (et d’une obésité éventuelle). Avec l’âge, les niveaux de testostérone diminuent. Cette baisse, ajoutée à l’augmentation de l'obésité, entraîne la hausse d’incidence du diabète ».



Vers un nouveau traitement : Les chercheurs ont également découvert qu’une protéine, appelée RBP4, joue un rôle crucial dans la régulation de la résistance à l'insuline alors que la testostérone diminue. Chez la souris, ils constatent que les niveaux de RBP4 augmentent lorsque le rôle de la testostérone est contrarié. Ces résultats pourraient mener au développement de nouveaux traitements capables de réguler la production de RBP4 pour réduire le risque de diabète chez les hommes ayant un faible taux de testostérone.
Des essais cliniques chez l’Homme : Les chercheurs vont maintenant vérifier, auprès de patients atteints de diabète de type 2 si les niveaux de testostérone sont bien corrélés avec les niveaux de RBP4. Des travaux supplémentaires sont donc encore nécessaires pour traduire ces premiers résultats en pratique clinique mais cette recherche fondamentale est une première étape importante pour une meilleure prise en charge du diabète, chez les hommes d’un certain âge.  

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